Document du 29/1/2002.
Introduction - Les Auteurs - Historique - Démonstrateur - Architecture - Partie Mobile - Partie Fixe - Trucs - Bilan
Ce qui n'a pas évolué non plus est notre image auprès du grand public. Notre activité reste toujours aussi mystérieuse pour le néophyte: beaucoup rattache le vol à voile à une activité maritime, et quand il s'agit d'expliquer comment vole un planeur, on n'est en général pas sorti de l'auberge! Qui n'a pas entendu des remarques du style: "Mais si vous tombez dans un trou d'air?", ou "Et vous pouvez vraiment aller ou vous voulez?", etc, etc.
Pour améliorer notre image: il faudrait communiquer énormément, et surtout en dehors de l'enceinte des clubs. Ce travail est à prendre en charge par la fédération au niveau national, et par les dirigeants de club, pour les actions locales. Il y a donc toute une stratégie à définir.
Parmi les actions possibles à un niveau local, l'amélioration de l'image du vol à voile passe par un meilleur accueil des visiteurs occasionnels. Il y a chez nous, comme dans beaucoup d'associations, des gens qui s'arrêtent au bord du terrain, juste pour voir. Beaucoup s'approchent des planeurs, certains vont même jusqu'à s'offrir un baptême de l'air. S'ils arrivent en milieu d'un après midi d'été, ils peuvent trouver le terrain un peu désert, et l'activité au sol assez ralentie. Bien sur, les vélivoles sauront que si le temps le permet, tous les monoplaces sont partis sur la campagne et que seule l'activité école reste visible.
Et comment leur expliquer ce qui est invisible, ce qui se passe plusieurs
kilomètres plus loin? Qu'il y a une dizaine ou une quinzaine de pilotes en
train de glisser de nuage en nuage, dans des circuits de plusieurs centaine de
kilomètres?
C'est très simple: il faudrait leur montrer sur une carte la position de tous
les planeurs, en temps réel.
Bref, il faudrait rendre notre activité VISIBLE!
Cette visibilité, vis à vis des visiteurs que nous accueillons, a été le
point de départ de ce projet.
Dans la foulée, bien d'autres arguments sont apparus:
-La compétition:
Il n'y a rien de plus compliquer que de communiquer autour des épreuves d'un
concours vélivole.
Premièrement, les spectateurs présents sur le terrain ne voient rien du déroulement
même des épreuves.
Deuxièmement, les règlements sont très complexes. Avec des coefficients différents
entre planeurs, des épreuve de type TDT, AAT et AST, et des heures de départ
différentes, il est logique de ne pas pouvoir accrocher le spectateur ignorant
de nos codes et de nos règles.
A nouveau, une meilleure VISIBILITE permettrai de présenter les compétitions
de manière plus attrayante, par exemple par le biais d'écran de consultation
qui permettrai de voir la situation des concurrents sur le terrain, en direct,
puis par la présentation d'un classement instantané.
-La sécurité des vols, 2 exemples:
Il est hélas arrivé, en compétition
ou en vol classique, que des accidents surviennent. Il est même arrivé
que les planeurs ne soient retrouvés que longtemps après les faits. S'il existait un
système capable de montrer la dernière position connue d'un pilote, de telle
situation serait probablement plus facile à gérer.
Dans un registre moins tragique, notre chef pilote, quand il est responsable de la piste, aime bien savoir ou
sont les jeunes pilotes, ceux qui ont été lâchés en monoplace récemment. De
temps en temps, il demande à chacun de se localiser. Ainsi, il s'assure qu'ils
ne sont pas perdus, ou en plein dans un secteur interdit à l'activité vélivole.
Il est arriver, en effet, qu'un jeune appelle à l'aide sur la radio, car il ne
savait plus ou il était.
Encore, on retrouve un besoin d'avoir une meilleur VISIBILITE de la situation.
Ainsi, un responsable de piste pourrait s'assurer de la position réelle de
chaque pilote, et pourrait plus facilement aider quelqu'un qui a perdu ces repères.
Pour obtenir cette VISIBILITE, un suivi régulier de la position d'un planeur est indispensable. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais ce document a pour objectif de proposer à la communauté vélivole une solution.
Bien des systèmes sont déja existants dans ce domaine: on peut citer les radars qui équipent les aéroports (qui peuvent parfaitement voir les planeurs), ou les balises du type Argos utilisées entre autre par les marins qui pratiquent la course au large.
La compatibilité entre ces systèmes et le vol à voile n'est pas forcément
acquise. Les clubs sont des associations à but non lucratif, qui se dote d'un
budget de fonctionnement le plus réduit possible pour permettre à chaque
membre d'assouvir sa passion au plus bas coût. On ne peut pas demander à un
club d'investir dans un moyen trop cher.
De plus, le planeur en lui même n'est pas forcement apte à recevoir des équipements
qui seraient lourds, encombrants et consommateurs en énergie. La batterie de
bord est parfois à peine suffisante pour alimenter la radio et le calculateur/GPS.
Enfin, la sophistication technique ne doit pas être un frein. Il ne faudrait
pas investir dans une technologie trop compliquée à mettre en oeuvre.
La solution
idéale doit donc être:
-économique
-simple
Ainsi est né un équipement appelé BIP (pour Balise Interactive pour
Planeur), composé d'un élément mobile à mettre dans le planeur, et d'un
autre élément fixe, pour la station au sol.
Ce document est la description la plus complète du système BIP, tel qu'il
existe aujourd'hui.